Merci à Garderie Jardin William pour les superbes photos.

« URGENT, cherche place en garderie ou milieu familial pour mon enfant pour pouvoir retourner travailler ! Prêt à me déplacer hors de mon quartier ! « 

De plus en plus, je vois ce genre d’annonce passé sur différents sites dédiés à la recherche de places en milieu de garde et ça m’inquiète. Alors qu’il y a encore quelques années, les parents avaient l’embarras du choix, voilà maintenant que dans certaines régions, la demande semble dépasser l’offre. Un article du “nom du journal” a d’ailleurs été récemment été publié quant à la difficultés de trouver une place à Chicoutimi
https://www.tvanouvelles.ca/2019/02/05/des-parents-sans-garderie-forces-de-rester-a-la-maison?fbclid=IwAR2qhKWkosq5lmWKWI9j5rT7e8B0WCgEAWh98nErp7ZToy27NyGdUKXEKMw

Plus de lois et moins de places disponibles?!

Bien que ce ne soit pas le seul facteur, de récents changement à la loi pourrait expliquer tant la diminution de places disponibles en milieux familiaux que la fermeture (avant même d’avoir ouvert!) de plusieurs garderie en installation.

Du côté des milieux familiaux accrédités (places à 8.25$), les exigences du gouvernement augmentent (et leur charge de travail par le fait même) alors que leur salaires baissent puisque qu’ils doivent désormais s’inscrire au guichet unique (et payer pour y être!) en plus d’avoir des frais de syndicats et  assurances collectives élevés. De ce fait, il semble que dans certaines villes, les bureaux coordonnateur ont du mal à trouver des éducatrices voulant s’accréditer pour remplacer celles qui partent à la retraite ou ferment.

Garderie Jardin William

Les milieux familiaux privés (avec remboursement anticipé) sont maintenant encadrés par la loi 143. Plusieurs points de cette nouvelle loi sont considérés comme contraignants par certaines responsables de ces milieux: entres autres ne pas pouvoir utiliser les services d’une remplaçante et une baisse de ratio pour celles ayant des enfants de moins de 9 ans.
Certaines choisissent de fermer et d’autres milieux restent ouverts, mais doivent diminuer leur ratio afin d’y inclure leurs enfants d’âge scolaire. Résultat: Plusieurs enfants perdent leur éducatrice et doivent être relocalisés ailleurs..

Plusieurs garderies en installations privés qui souhaitaient ouvrir (et ainsi palier à la demande) ont subit aussi les complications de la loi 143. Même en étant conformes aux exigences, elles doivent ensuite être approuvés par un comité régional. Plusieurs se sont ainsi vu refuser leur permis sous prétexte qu’un surplus de places était anticipé dans leur secteur, alors que leurs listes d’attente étaient pourtant pleines.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1117817/refus-permis-garderie-shannon-ministere-famille-quebec?fbclid=IwAR3b7hGun8b5HCH92zTyzdLnsENCp4LWoNnJuxM5AuxRkJ9lHpcp2LujmxA

Qui prendra soin de votre enfant, demain ?

Que se passe-t-il quand l’offre diminue au point où trouver ne serait-ce qu’une place devient difficile ? Quand on cherche (désespérément) un milieu de garde pour pouvoir travailler, peut-on vraiment être suffisamment sélectif ou doit-on se résoudre à choisir la place « la moins pire » du lot ?

Je ne connais malheureusement pas les solutions. Ce que je sais par contre, c’est qu’être une bonne éducatrice, ça demande beaucoup : émotionnellement, énergiquement, et plus encore. Alors quand je vois de très bonnes éducatrices autour de moi qui décident de fermer, ça m’inquiète. Même chose quand je voit des personnes passionnées, prêtes à offrir des garderies en installation avec des pédagogies innovantes se voir forcés de renoncer.

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Crédit photos: Garderie Jardin William

Griffintown, Montréal

Site web Jardin William

Le dossard réinventé-Coup de cœur garderie