Marie-Eve Gobeil psychoéducatrice – Clinique Brainstorm

La semaine de relâche se pointe le bout du nez dans quelques jours. Pour certains parents, cette semaine représente des vacances en famille, du bon temps pour relaxer ou faire diverses activités avec les enfants. En revanche, pour d’autres parents, il s’agit d’un tiraillement ou carrément d’un casse-tête.

Ce ne sont pas tous les parents qui exercent un travail leur permettant de s’absenter pendant cette semaine. D’autant plus qu’avec les virus, les journées de grève, les journées de tempête… la banque de congés maladie se vide très rapidement, à moins d’avoir un bon réseau de grands-parents à proximité! Prendre des congés à leurs frais peut alors amputer le budget.        

Il n’y a pas de semaine de relâche en CPE. Pour les parents qui ont des enfants en CPE, un problème peut se poser lorsqu’ils ont aussi des enfants d’âge scolaire. Plusieurs questions ou inquiétudes peuvent traverser l’esprit des parents :

  • Est-ce que je garde mon enfant à la maison ou je l’envoie au CPE pour passer du temps avec mon ou mes autres enfants plus vieux?
  • Si je l’envoie au CPE, est-ce que je vais me faire juger par les éducatrices? Par ma famille ou mes amis?
  • Si je l’envoie à la garderie pour prendre un peu de repos pour moi ou pour avancer certaines tâches, est-ce que je vais me sentir coupable?
  • Est-ce que je suis un bon parent si je l’envoie à la garderie?
  • Il est pourtant bien avec ses amis à faire des activités!
  • Etc…

Les vacances d’été peuvent aussi amener ce genre de dilemme.  Comme pour nos vacances annuelles au travail, les congés de la garderie sont essentiels pour les enfants. Les garderies, tout comme le milieu scolaire, représentent beaucoup de stimuli et peuvent amener une surcharge cognitive, sensorielle ou émotive, ainsi qu’une grande fatigue.

Cependant, pour certains parents, les moments où l’enfant est à la garderie leur permettent de terminer quelques tâches ou de se reposer afin d’être complètement disponibles à passer du temps de qualité avec leur enfant. Personne ne peut juger le choix du parent. Le parent fait ce qu’il croit le mieux, selon ce que sa situation. Il n’y a pas de solution parfaite pour tout le monde.

La semaine de relâche rime aussi souvent avec activités spéciales. Comme si la semaine devait être féérique, telles des vacances à Walt Disney! La preuve est que pour certains commerces de loisir, la relâche représente une période très lucrative et achalandée.

La semaine de relâche a été mise en place pour la première fois au Québec en 1979, après qu’un statisticien (Fernand Paradis) ait analysé les données sur les absences scolaires pour une période de 5 ans. Il a vite remarqué une pointe importante d’absences à la fin de février, tant chez les enfants que les enseignants. La fatigue de l’hiver (noirceur, virus, température froide…) serait la cause de ces nombreuses absences.

Lorsqu’on se ramène à l’origine de la semaine de relâche, il devient plus facile de se recentrer sur ce qu’on doit prioriser. Souvent les enfants ne demandent qu’à passer de bons moments en famille, qu’à se créer des souvenirs! C’est nous comme parents qui nous mettons une pression pour devenir le meilleur G.O.!

Voici quelques idées pour passer une semaine relaxante :

  • Jouer à la cachette
  • Se faire des cabanes de coussins
  • Se promener dehors à la noirceur avec des lampes frontales
  • Aller glisser, faire des bonhommes de neige
  • Jouer à des jeux de société
  • Faire du bricolage
  • Aller à la bibliothèque
  • Utiliser les installations sportives de votre municipalité
  • Visiter des amis ou de la famille qui habite loin
  • Faire une journée pyjama
  • Faire une soirée cinéma maison
  • Cuisiner
  • Faire le ménage des jouets (les enfants redécouvrent leurs jouets et font aller leur imaginaire!!!)
  • Laissez vos enfants s’ennuyer, c’est un beau cadeau pour les aider à développer leur imagination!

Pendant ce temps, offrez-vous un petit plaisir, comme un livre, une émission de télé, un bain seul dans la salle de bain ou un café encore chaud!

Bonne relâche!

Marie-Eve Gobeil psychoéducatrice – Clinique Brainstorm