Par Zoé L.Sirois
De plus en plus de projets entre la petite enfance et le bel âge
On entends de plus en plus parler de projets reliant les touts-petits aux personnes âgées et j’ai envie de vous parler de celui que j’ai réalisé.
Pour moi, l’essence de Noel, c’est aussi les valeurs du partage.
J’avais envie que les enfants expérimentent le plaisir de prendre du temps pour créer quelque chose qui rendra heureux d’autres humains.
Un objectif concret de donner au suivant
Mon objectif était aussi de donner une vie plus utile aux nombreux bricolages des enfants en tant que porteur de bonheur. C’est ainsi que nos coups de ciseaux, le choix des couleurs et la finition de nos œuvres ont prit une nouvelle profondeur: les enfants avaient conscience que leurs créations avait un but.
C’est une belle motivation pour eux d’ailleurs. Ils s’appliquent naturellement davantage lorsqu’ils sentent que ça a une réelle valeur.
Évidemment, c’était sur une base volontaire: ils pouvaient mettre leur créations dans la boîte ou la garder pour eux ou pour une personne de leur famille. Nous avons décoré une boite qui as trôné pendant un mois au milieu de la cuisine tel un réceptacle de courriers. Ensuite, nous avons loué des livres de bibliothèque, surfé sur internet et imprimé plusieurs idées de bricolages que j’ai mis à disposition avec une grande variété de matériel.
Auparavant, j’avais communiqué avec une personne travaillant à l’hôpital (ça pourrait être un centre de personnes âgés aussi.)
C’est généralement la personne en charge des loisirs (éducatrice spécialisée ou autre selon le milieu) qui peut discuter avec la direction/la structure chargée de le faire et faire approuver le projet.
Celle-ci était très enthousiaste face à notre idée et nous as permis de prévoir les modalités. Je sais que certains choisissent de simplement envoyer les cartes qui seront distribués aux personnes, d’autres comme nous décident d’y aller en personne.
Développer la sensibilité et l’empathie
J’ai exposé le projet aux enfants en leur parlant du fait que certaines personnes ne pourraient pas décorer leur maison pour noël puisqu’elles étaient hospitalisées.
Je leur ai proposé de mettre de la magie de noël dans leur quotidien en allant leur porter une carte ou une décoration, qui pourraient être un petit soleil dans leur journée. Ils ont vite fait preuve de sensibilité à l’égard de la situation d’autres personnes et le projet était lancé.
Afin d’avoir du temps pour créer suffisamment de projets, nous avons commencé en novembre. Je souhaitais qu’on puisse y aller a nos rythme, sans obligations, sans presse. Presque chaque jour, les enfants avaient envie d’y travailler. Ça été un mois remplis d’apprentissages pour eux. Encore une fois, la motivation est le moteur de bien des choses.
Au total, nous avions environ 40 bricolages prêts en décembre.
Puis le grand jour est arrivé. Nous avons circulé dans les corridors accompagnés d’une employé qui connaissait bien chacune des personnes et pouvait ainsi nous guider vers ceux qui avaient le potentiel d’être intéressés.
Des rencontres enrichissantes
Je ne vous parlerai pas des gens que nous avons vu, par souci de respecter leur intimité mais je peux vous dire qu’ils étaient heureux. Leur famille aussi était souvent touchée de la possibilité qu’on créait pour eux, de voir des enfants heureux, s’exclamant joyeux noël et tendant un bricolage.
C’est ainsi que lorsque nous sommes repartis, sur les murs vides de certaines chambre d’hôpital, on avait collé un père noël ou un sapin décoré dans le bonheur par de petites mains d’enfants.
Zoé L.Sirois