8 ans … Je me souviens
Quand j’avais 8 ans, je me souviens, tout comme la majorité des élèves fréquentant les écoles du Québec, de la senteur de juin. Les fenêtres qui s’ouvraient sur la classe, la poussière qui s’était cumulée au fond de nos pupitres et qu’on nettoyait avec notre petit torchon, la simple casquette comme vêtement extérieur… Ça sentait juin : ça sentait l’été. Ah l’été!!
Les vacances, les « sans horaires » fixes, les passe-droits de papa pour une baignade à 22h00, les dodos plus tard, le feu de camp, la plage, les balades en voiture, les rencontres des cousins. Juin, c’est le début d’un autre mode de vie. Juin, c’est l’entrée par la grande porte d’un hors routine de 8 semaines qu’on attend souvent depuis 330 jours.
Ce sont des souvenirs, des traces de mon enfance. J’avais 8 ans. Par contre, j’en ai des similaires à 6 et 11 ans. J’ai vécu ma petite enfance dans ces années 70 où j’étais dans un mode de vie sans trop de stress et d’horaire. Avec les mamans à la maison de ces années, les 52 semaines étaient des « comme en vacances ».
Les années 80 ont fait changer la société
Le rôle des mamans à la maison s’est prolongé vers les CPE et les garderies. Le personnel sur place dans ces installations se charge depuis plusieurs décennies de poursuivre ce qui est commencé par les parents à la maison. Le mode de vie a changé au fil de ces années mais les besoins des enfants de sentir ce mois de juin arriver, de vivre hors routine, de profiter de la plage, des couchers sous la tente, des crèmes glacées nocturnes, des pique-niques en forêt sont encore bien présents chez les bambins des années 2000.
Plusieurs recherches et études démontrent que le rythme de vie vécu par les jeunes enfants d’aujourd’hui est facilement comparable à celui d’un adulte qui travaille 40 heures par semaine.
La vitesse de croisière auquel sont confrontées nos marmailles par le « Go! Go! Go! » du matin, la vie en groupe qui implique les compromis, les négociations et l’acceptation, les décibels s’activant dans le local, les obligations de répondre à la routine, de s’insérer dans le cadre, le stress en mode « Allez vite! Allez! Allez! » du retour à la maison sont une reproduction similaire d’une journée de travail chez l’adulte. L’homme et la femme qui entrent au boulot toute l’année sont les premiers à avoir hâte aux vacances, à décrocher du train-train quotidien, à relaxer tard le matin et à visiter la famille au loin.
L’enfant, qu’il ait 12 mois ou 5 ans, a besoin dans son année de rythme endiablé de prendre, lui aussi, ce moment cool et relaxe avec son parent. Son physique et son mental ressentent l’appétit du décrochage, d’avoir son parent toute la journée pour lui et de se perdre dans l’espace temps!
Oui je sais, avec toutes ces contraintes imposées par le gouvernement depuis le 1er avril 2016 pour la présence des enfants en CPE, plusieurs se questionneront à savoir s’ils doivent privilégier des vacances en famille pour hypothéquer ces fameux 40 jours en droit d’absence ou s’ils les gardent pour tous ces petits maux et virus de la vie d’enfant qui risquent de l’attaquer en cours d’année. 40 jours ce sont 8 semaines. Décrocher 1 semaine c’est 5 petits jours sur le lot. C’est 1.3% du temps de l’année en vacances. Un faible pourcentage pour sortir du rythme fou de la vie de nos tout-petits.
Juin… Sentir l’été !
Observer les étoiles 2 soirs consécutifs près du feu, visiter grand-maman dans sa Gaspésie, jouer aux explorateurs sur une colline aux merveilles, admirer les feux d’artifices. Juin, Juillet, Août…. Peser sur la touche pause pendant 5-10 jours juste pour mieux refaire le plein de tout afin de retourner dans cette cadence qu’impose la vie en société le reste de l’année.
À bientôt !
Mélanie
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C’est le temps des sorties éducatives et promenades avec les tout-petits !
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